Un savoir-faire exceptionnel autour de l'ardoise.

 

 

 

L'utilisation de l'ardoise est attestée dès le Moyen Age. Au XIXe siècle l'activité se structure et se développe notamment avec l'inauguration de la ligne de chemin de fer Limoges-Brive et l'arrivée de l'électricité sur les chantiers. Le nombre d'ouvriers employés par les ardoisières corréziennes passe la barre des 600 à la veille de la Première Guerre mondiale. Après la Seconde Guerre mondiale, la concurrence d'autres matériaux de couverture et la difficulté voire l'impossibilité de mécaniser l'activité entraînent sa régression. L'activité de production est relancée en 1989 à Travassac puis en 2006 à Allassac. En 1997, une partie des anciennes ardoisières est aménagée et ouverte au public : le site des Pans de Travassac.

 

 

 

L'ardoise de Corrèze, produit noble, possède une longévité et une résistance exceptionnelles. Les outils, les gestes et les positions de travail n’ont pratiquement pas varié depuis des siècles. En effet, la nature de l’ardoise de Corrèze rend difficile, voire impossible, toute mécanisation de sa taille et standardisation de son aspect. Quatre étapes sont nécessaires à la fabrication d’une ardoise :

La mine
De gros blocs sont détachés de la paroi par le mineur à l’aide d’explosifs.

Le débitage ou rebillage
Le fendeur, à l’aide de masses et de coins, débite les gros blocs de schiste en morceaux plus petits appelés "répartons".

Le clivage
Le "réparton" est divisé en feuilles d’ardoises de 4 à 10 mm d’épaisseur. Le cliveur, assis par terre, prend un des "répartons", l’appuie sur son genou et le frappe par la pointe à l’aide d’un marteau et d’un burin pour provoquer un décollement.

La taille
Assis sur un tabouret, le tailleur a devant lui un "sochon" (souche) sur lequel est fixée une enclume. Le bord de l’ardoise y est appuyé et il la frappe à petits coups à l’aide d’un outil appelé "tailhant". Ce dernier possède un côté coupant pour tailler et porte un poinçon pour faire une encoche ou un trou, permettant de fixer l’ardoise sur le toit.

 

 Les productions agricoles

Le territoire se distingue par la persistance de son caractère rural. Il en résulte des productions agricoles caractéristiques ainsi que différents savoir-faire. Ces éléments constituent un patrimoine ethnologique prépondérant.

 

 ● La race limousine et le veau sous la mère, réputés pour la qualité gustative de la viande. L'élevage bovin a une incidence notable sur les savoir-faire, les paysages et l'architecture rurale avec la multiplication des bâtiments agricoles dédiés à cette activité : la grange-étable de type limousin.

● La pomme est actuellement l'autre production agricole marquante du secteur, notamment avec l'introduction dans les années 1950 de la variété Golden. Cette pomme d'altitude obtient au début du XXIe siècle l'AOP (Appellation d'Origine Protégée).

Le châtaignier, "arbre à pain du Limousin", tient une place à part dans l'histoire du territoire. Châtaignes et pain noir, galettes de sarrazin et raves cuites constituent pendant longtemps la base de l'alimentation des paysans limousins. Cette culture a marqué le territoire de son empreinte : toponymie, architecture rurale, instruments et outils pour la préparation des châtaignes, recettes de cuisine (châtaignes blanchies par exemple). Le châtaignier connaît un destin parallèle à celui de la vigne. Ces deux cultures étaient souvent associées ou étaient à l'origine d'échanges entre les paysans.

Le cheval est un élément indissociable de Pompadour. Le "berceau de l'Anglo-arabe" accueille les Haras Nationaux, de nombreuses écuries et un important hippodrome.

L'osier pousse dans le bassin de Brive à l'état sauvage, dans les endroits humides. Il y servi longtemps à confectionner des contenants pour le transport des fruits et légumes primeurs. Cette activité renaît aujourd'hui. 


Carrière d'ardoise